Covoiturage : les règles à connaître

Face à la hausse du prix du carburant, de plus en plus d’automobilistes proposent de partager le trajet. Depuis quelques temps, le covoiturage a considérablement pris de l’ampleur. Cette pratique est, en effet, avantageuse sur de nombreux points et des plateformes spécialisées ont vu le jour. Elles permettent de réserver des places pour des trajets réguliers. Le covoiturage est loin d’être un simple service entre particuliers. Plusieurs règles régissent ce type de transport, même s’il est plutôt conventionnel. Ainsi, que vous soyez conducteur ou simple passager, il est important de les connaître.

Pour quelles raisons avoir recours au covoiturage ?

Le covoiturage, un service proposé par un voisin ou un collègue, est devenu un moyen à part entière de se déplacer. Et pour cause, il propose de nombreux avantages, en particulier dans le contexte de la hausse du prix du carburant.

Pour réduire le coût des déplacements

C’est certainement l’avantage le plus intéressant du covoiturage. En effet, voyager à plusieurs ou partager un trajet permet de réduire son coût. D’une part, le conducteur peut réduire le coût du carburant. Les passagers, d’autre part, bénéficient d’un trajet moins cher dans les meilleures conditions. Toutefois, le covoiturage n’est pas une activité professionnelle.

Pour gagner du temps

Opter pour le covoiturage permet de gagner du temps, que ce soit pour le trajet, la recherche de parking ou dans un contexte plus général, fluidifier le trafic. En effet, opter pour cette pratique permet globalement de réduire le nombre de voitures en circulation, et par la même occasion les risques d’accident et l’émission de CO2.

Pour faire un trajet dans la convivialité

C’est un volet particulièrement intéressant du covoiturage. En effet, partager un trajet avec d’autres personnes permet d’élargir son cercle social et son réseau professionnel. Ces avantages s’ajoutent à la convivialité du trajet et représentent une grande opportunité sur tous les points.

Pourquoi le covoiturage est régi par des règlements ?

Face à la multiplication des pratiques de covoiturage, il devient indispensable d’instaurer ou de rappeler les règlements qui régissent cette pratique. En effet, bien qu’il s’agisse d’une activité relativement libre, des réglementations bien précises encadrent le covoiturage. Celles-ci concernent principalement l’activité en question, mais également les voyageurs et les conducteurs.

Quelles sont les obligations du conducteur ?

Tout d’abord, le covoiturage n’est pas une activité professionnelle proprement dite. De ce fait, le conducteur ne peut l’exercer en tant que métier.

Pour pouvoir faire du covoiturage et bénéficier de ses nombreux avantages, le conducteur doit être propriétaire du véhicule. Ainsi, il est illégal d’utiliser une voiture d’entreprise pour pratiquer cette activité. De même, le covoitureur doit avoir souscrit une assurance responsabilité civile qui permet de couvrir les dommages éventuels causés aux passagers.

Dans le cadre du covoiturage, le conducteur est responsable de sa voiture et de tous les éléments qui s’y trouvent, y compris le passager. Par conséquent, en cas de contrôle des douanes et des autorités, le conducteur peut être sanctionné si le passager transporte des substances illicites.

Quels sont les droits des passagers lors d’un covoiturage ?

Puisque le covoiturage n’est pas une activité professionnelle, contrairement à d’autres moyens de transport, les règles de protection des consommateurs ne s’appliquent pas dans ce contexte et sont remplacées par les règles du droit commun. Cela concerne les questions d’indemnisation en cas d’annulation du voyage. Cependant, lorsque le passager réserve sa place via une plateforme dédiée, il peut bénéficier d’une indemnisation si celle-ci est prévue dans les conditions de retard ou d’annulation de déplacement.

Par ailleurs, étant donné que le conducteur est responsable de tout ce qui se trouve dans sa voiture, il a le droit de s’assurer que le passager est en règle et ne dissimule pas de substances illicites.

Lors des longs trajets, le passager peut conduire à la place du propriétaire s’il dispose d’un permis B. Toutefois, cela doit rester exceptionnel pour des raisons d’assurance.