Faut-il parler une langue étrangère pour travailler comme chauffeur de taxi ?

Le métier de chauffeur de taxi, consistant à conduire un véhicule pour emmener un client à sa destination, est moyennement rentable en France. Un chauffeur de taxi salarié gagne en effet entre 1 600 et 1 800 € par mois. Mais certains chauffeurs qui exercent de façon libérale, détenteurs de licence et acquittés des crédits d’achat de leur véhicule, peuvent gagner jusqu’à 3 200 €.

Pour accéder au métier de chauffeur de taxi, vous devez être titulaire d’un permis de conduire de la catégorie B, reconnu apte physiquement par un médecin agréé par la préfecture, titulaire d’un diplôme de premiers secours et d’un casier judiciaire ne comportant aucune condamnation.

Une bonne stratégie pour rentabiliser le travail

Un chauffeur de taxi doit avoir un comportement exemplaire et faire preuve de professionnalisme :

– fiabilité et ponctualité,

– bonne présentation,

– excellente connaissance de l’itinéraire

– aisance relationnelle…

Les chauffeurs de taxi passent environ 40% de leur temps de travail à attendre un client, une situation qu’ils peuvent améliorer. La devise est en effet d’ « être au meilleur endroit au bon moment » : à proximité d’une gare ou d’un aéroport à l’heure d’arrivée du train ou de l’avion, à proximité d’une station de ski en hiver ou de la plage en été.

Les touristes, une clientèle à conquérir

Les touristes sont de gros clients potentiels pour les taxis. La France a l’opportunité d’avoir deux saisons de forte affluence touristique : en été et en hiver, une aubaine pour les chauffeurs de taxi s’ils savent saisir l’opportunité.

Apprendre la langue étrangère

En général, les touristes venus en France connaissent les rudiments de la langue française, mais entendre le chauffeur parler leur langue est un enchantement. On demande volontiers le service d’un chauffeur qui s’exprime dans une langue qu’on connaît mieux (pour recommander un bon restaurant, indiquer un bon endroit à visiter). Cela peut aider à élargir la prestation (assurer, par exemple, tous les déplacements du client pendant son séjour). Si savoir parler une langue n’est pas une obligation pour pratiquer le métier, c’est un atout majeur.

L’anglais, la langue que tout le monde parle

L’anglais est la langue la plus utilisée dans le monde. 1,268 milliard de personnes dans le monde le parlent. Presque tous les touristes qui n’ont pas la chance de parler français s’expriment convenablement dans cette langue. Ainsi, si l’on doit faire un choix d’une langue à apprendre, autant opter pour l’anglais.

Aide de l’État pour apprendre une langue

Que vous soyez chauffeur de taxi salarié ou indépendant, vous bénéficiez d’une aide de l’État pour financer partiellement ou entièrement une formation qualifiante ou certifiante. Il s’agit du « Compte Personnel de Formation » (CPF). L’anglais, l’allemand et l’espagnol sont parmi les langues éligibles. Pour une formation qui dure moins de 6 mois, une demande écrite est à déposer auprès de l’employeur 2 mois avant le début de la formation. Pour une durée qui excède les 6 mois, la demande doit être déposée 4 mois à l’avance.

À noter que pour un chauffeur de taxi indépendant, il est possible de bénéficier du compte personnel de formation à condition de payer ses cotisations à la CFP (Contribution à la Formation Professionnelle). L’organisme de formation agréé demande en effet l’attestation de CFP.

Le Compte Personnel de Formation est alimenté à hauteur de 500 € par année de travail et dans la limite d’un plafond de 5 000 €.

Le coût de la formation de langue

12 heures de formation de langue coûtent entre 500 et 1 000 € selon le centre de formation.

Les organismes de formation proposent des cours en présentiel ou en visioconférence (selon la disponibilité du salarié), individuels ou collectifs.